SEPT JOURS | LA BC BIKE RACE

La BC Bike Race est une course très prisée, presque iconique et reconnue comme un vrai challenge. Sept jours de course, jusqu'à 50 kilomètres par étape et environ 6,000 mètres de dénivelé. Un vrai terrain de jeu pour notre coureur qui a su conserver son âme d'enfant. Participer à la BC Bike Race était depuis longtemps un rêve pour Thomas.

Cette course promettait d'être bien à l'opposé du quotidien qu'il a connu en tant que pilote de l'équipe de France puis en tant que pilote professionnel d'enduro. Cet ancien champion était plus habitué à la présence de coaches, de méchaniciens et d'une équipe, travaillant tous ensemble pour remporter des courses à étape unique. La BC n'aurait pas être plus à l'opposé : course à étapes sur plusieurs jours, pas d'équipe, et un focus placé plus sur l'expérience que sur la performance pure et simple.

Parti avec un ami, Jerôme Clementz, Thomas commence son voyage par deux semaines de visite des meilleures pistes VTT de Colombie-Britannique - Vancouver, Bellingham, Squamish, Kamloops, Whistler- avant de s'installer dans le ferry qui les emmenent sur l'île de Vancouver. En route pour sept jours de course, avec en moyenne 40 kilomètres par jour. Les distances ne sont pas forcément impressionnates, mais les parcours sont très demandant physiquement sur un terrain très technique avec très peu de plat et de moment de répis.

La BC Bike Race n'est pas seulement une course; l'expérience comprend aussi sept nuits en tente aux côtés des 550 autres participants. Ils sont répartis en tente ou en van ou pour quelques élites professionelles, en AirBnB. Cette grande tribu est reveillée chaque matin sur les coups de 5h30 au son d'une mascotte de coq qu'un membre de la BC fait chanter en passant dans les rangées de tentes - cela donne une idée de l'atmosphère ! Entre le camping et le challenge présenté par chaque étape, autant dire que la semaine allait être éreintante.

L'ambiance, la découverte et le partage avec les autres participants ont été les points les plus positifs nous raconte Thomas. Durant toute la semaine les repas étaient partagés sous une grande tente, avec différents groupes horaires, une ambiance bon enfant qui a encouragé les rencontres et les histoires de courses.

Thomas n'avait pas pour but de gagner, mais de profiter - tout en découvrant de nouveaux horizons et sentiers. En revanche, le désir de concourir sur les chronos de descente était très présent - irrésistible même pour un pilote d'enduro ! Mais dans une course en ligne ce n'est pas forcément si simple. Les premiers jours Thomas est bloqué soit par les coureurs devant lui, soit par sa chaîne qui décide de s'enrayer et le contraint de finir à pied. Mais la chance tourne et les jours suivant il réussi à remporter les chronos.

Autre étape, autre problème : son frein arrière le lâche au tout début de l'épreuve. Mauvaise nouvelle lors d'une étape de ce type...Par chance, chaque jour, un stand de méchanique était tenu par un atelier local.

Thomas n'a aucun mal à mettre en perspective ses petits soucis : ils ont fait partie intégrante de l'expérience et de l'aventure qu'il recherchait. Apprécier et savourer le moment et les rencontres était bien plus important que la victoire ou la performance. Il est rentré quelques jours après la course, fatigué mais nourri de cette expérience dont il avait rêvé, et qu'il n'est pas prêt d'oublier !

Il réfléchit à l'aventure suivante pour l'année prochaine - la Trans NZ en Nouvelle-Zélande peut-être...Tenez-vous prêt !